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Gaza: Borrell dénonce la demande d'évacuation du Nord

Le Haut Représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et les affaires de sécurité, Josep Borrell, a qualifié la demande formulée par Israël de "extrêmement dangereuse et pratiquement impossible". Israël a demandé à la population de Gaza d'évacuer le Nord de la bande.

"Je partage pleinement l'inquiétude d'Antonio Guterres, selon laquelle l'appel d'Israël à évacuer un million de civils du Nord de Gaza, à travers une zone de guerre densément peuplée vers un endroit, sans nourriture, sans eau ni abri dans un territoire assiégé, est extrêmement dangereux et pratiquement impossible", a écrit Borrell sur X (anciennement Twitter), lors de sa visite en Chine. Hier déjà, au cours d'une conférence de presse conjointe à Pékin, avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, Borrell avait qualifié d'irréaliste l'idée qu'un million de personnes puissent quitter Gaza, en 24 heures.

"Dans la déclaration faite avec les ministres européens des Affaires étrangères, nous avons exposé la position de l'Union européenne", concernant le conflit en cours au Moyen-Orient, a déclaré Borrell. «Israël a le droit de se défendre, mais il doit le faire conformément au droit international. Dans notre déclaration, nous avons clairement indiqué que nous étions opposés à toute attaque contre des civils et que leur protection était de la plus haute importance. De tous les côtés et partout», a ajouté le Haut Représentant européen.

Concernant l'avertissement de l'armée israélienne aux civils quittant le Nord de Gaza, Borrell a déclaré que «les civils doivent certainement être prévenus à l'avance, ils doivent être avertis des opérations militaires imminentes, afin de leur permettre de partir, ce qu'Israël a fait».

Mais de tels avertissements, a poursuivi le Haut Représentant de l’UE, «doivent être réalistes». «Et il est absolument irréaliste qu’un million de personnes puissent se déplacer en 24 heures. Le secrétaire général de l’ONU l’a dit et je me suis joint à lui pour dire que oui, il est bon d’avertir, mais l'avertissement doit être réaliste, afin d'éviter des conséquences humanitaires dévastatrices », a conclu Borrell.